Les quatre jardins du Père Bernard par le Père Xavier Grillon
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Saisons
Dans la nature, en tout cas dans notre climat occidental, les saisons nous permettent de distinguer le temps qui passe.
Ainsi cher Bernard, pouvons-nous distinguer plusieurs périodes dans ta vie : le Viêt-Nam, la Suisse, Lyon, Roanne. Voici que s’ouvre devant toi une nouvelle saison en Bretagne : à Lorient.
Jardins
Tu viens de passer 10 ans à Roanne, le temps de cultiver ton jardin, en fait tes jardins. Car ils sont plusieurs, quatre là encore, comme les saisons.
Jardin paroissial
Je pense d’abord à ce beau jardin qu’est la ville de Roanne, la paroisse St Paul en Roannais, et plus largement notre belle région roannaise. Cultiver ce jardin, cela signifie sillonner les rues de Roanne, semer la Bonne Nouvelle de l’Evangile, cultiver les relations, visiter les personnes chez elles, tisser des liens forts avec les paroissiens, et plus largement avec les habitants de Roanne. (…) Tu nous as invités à cultiver notre jardin en laissant le Seigneur agir en nous.
Jardin de l’âme
Un autre jardin que tu as cultivé, c’est le jardin de ton âme. Ton cœur de moine aime le silence, la méditation, la solitude habitée par la présence du Seigneur, la lecture, la contemplation… (…)
Ton jardin intérieur se trouve dans le secret de ton âme, au cœur à cœur avec le Seigneur. Je devine que les fruits de ce jardin sont tendres et beaux.
Jardin fraternel
Le jardin que nous connaissons tous est ici, c’est notre maison. C’est la cure Ste Anne où je t’ai confié la mission de Maître de maison. Tu as su faire fleurir la fraternité, dans les relations entre nous, et avec ceux qui viennent et séjournent à la cure. Par les décorations, la crèche par exemple, par les repas longuement préparés le samedi (les fameux nems du samedi…) ou repas rapidement improvisés le soir quand nous arrivons à la cuisine sans nous être inscrits, tu as déployé ta créativité, ta disponibilité et ton amitié, pour notre plaisir et notre fraternité. (…)
Jardin naturel
Ton jardin de prédilection, lieu d’expression privilégiée de tes charismes, est tout en couleurs, en nuances, en subtilités. Il est naturel, composé de plantes, de fleurs, d’arbres, de pierres… Loin d’être statique, ce jardin bouge. Sans cesse en évolution, il est mouvement et circulation, avec ses espaces distincts, ses allées, son passage à gué, sa terrasse, sa pergola, son bassin, ses massifs. Et encore le potager, le compost, les arbres fruitiers, et toutes ces espèces différentes… Un jardin d’Eden ! (…) Merci, cher Bernard, pour les voyages auxquels tu nous invites dans ton jardin, dans tes jardins.
Le Christ dans le jardin
Au cœur de ce jardin naturel, le Christ ouvre les deux bras et nous découvre son cœur immaculé. (…) Je suis impressionné, cher Bernard, par ta persévérance à chercher l’harmonie, par ta force physique pour réaliser tout ce travail (à 75 ans, bravo !), par ta joie de vivre permanente, par ton attention fraternelle et ton désir du bien-être de tes frères, par ta fidélité à la prière... Ce sont les fruits de l’Esprit du Christ présent dans ton jardin.
Une nouvelle saison s’ouvre devant toi, vers un nouveau jardin à cultiver. Nous t’offrons ce bouquet de mercis pour tout ce que tu as semé et fait fructifier.
St François de Sales nous encourage à « fleurir où Dieu nous a semés ». Et St Paul rapporte aux Corinthiens que Dieu lui a révélé : « Ma grâce te suffit ». C’est une double invitation à la confiance en l’amour prévenant du Seigneur. La voici en chanson.
Refrain :
Fleurir où Dieu nous a semés
Puisque c’est lui le jardinier
Puisque sa grâce nous suffit.
1.- Quand Il habite nos désirs
Quand le plus beau reste à venir
Quand pour L’atteindre il faut partir
Que pour renaître il faut mourir
Et contempler pour devenir.
2.- Puisqu’Il transforme notre nuit
Qu’Il a vécu Gethsémani
Puisqu’Il demeure mon ami
Que sa tendresse est infinie
Puisque je m’en remets à Lui.
3.-Quand tu prépares ton départ
Nous te chantons cet au revoir
Mais nous restons tous unis par
La foi, l’amitié et l’espoir
Avec toi notre cher Bernard.
Cliquez ici pour lire, la lettre du père Bernard aux paroissiens.