« SOYEZ SAINTS CAR MOI JE SUIS SAINT » Lv 19,2

Puis-je vous avouer que du Livre du Lévitique, qui égrenne nombre de lois et de préceptes pour la vie du Peuple, je ne connais qu’une seule phrase, dont mon professeur d’Ecriture m’avait dit qu’elle était le cœur de tout ce livre : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint » (Lv 19,2) !

Ces 50 jours qui permettent, entre Pâques et Pentecôte, de laisser la vie nouvelle du Ressuscité pénétrer dans notre vie la plus ordinaire, sont là pour bqui, énoncé aux premiers livres de la Bible juive, reviennent périodiquement comme un refrain, jusqu’à notamment cet appel de Saint Pierre dans sa lettre : « à l’exemple du Dieu saint qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, puisqu’il est écrit : Vous serez saints, car moi, je suis saint » 1P 1,15-16

Deux compagnons vers la sainteté nous sont offert : Charles de Foucauld, militaire généreux autant que versatile, devenu Charles de Jésus, le frère universel après un long parcours de vie chrétienne, monas-
tique, érémitique… à la recherche de « ce Jésus qui a pris la dernière place que jamais personne n’a pu lui ravir » (Abbé Henri Huvelin). Il sera canonisé à Rome le 15 Mai ! Et notre chère Pauline Marie Jaricot, lyonnaise du 19 ème , passée de la coquetterie à l’engagement social et missionnaire qui s’est répandu avec une rapidité étonnante, avec les moyens les plus simples et les plus pauvres, s’appuyant notamment sur la générosité des ouvrières en texte et leur « sous » pour assurer la mission
de l’Eglise ! Elle sera béatifié à Lyon le Dimanche 22 Mai prochain. (cf. avec le secrétariat pour vous inscrire pour le car qui partira du Centre notre Dame).

Mais la grande course de la communion des saints se poursuit visiblement et invisiblement dans les cœurs des disciples du Christ. Le baptêmes des enfants et des adultes (Elodie Marie, Felix Job Paul, Dimitri Jean Jude) reçu lors de la magnifique Veillée pascale, comme le renouvellement de nos promesses baptismales, est puissance de Dieu pour répondre à l’appel du Seigneur à la sainteté.

Plus surement encore, les appels intérieurs de l’Esprit, discernés en Eglise, ouvrent les voies nouvelles, pour notre temps, à la propagation de la civilisation de l’Amour. Et il y en a pour tous les goûts, pour toutes les humanités :
N’ayons pas peur d’écouter et de répondre aux appels de l’Esprit : à la prière pour les personnes violentées ; ou à l’engagement concret pour répandre la justice, ici en France comme au bout du monde ; ou à la fraternité universelle ; ou en- core au respect de toute vie humaine, naissante, blessée, et jusqu’à son terme ; ou bien aussi à offrir sa vie à la louange et à la gloire du Saint Nom de Jésus.

P. Etienne