Vivre la communion avec fruit (suite)

 

Pour poursuivre notre thème d’année, je vous propose d’approfondir les 3 exigences pour une communion avec fruits, à l’aide de l’enseignement de Mgr Baumgarten lors de la retraite paroissiale, et en lien avec ce Carême qui nous mène à Pâques !

1. Que notre « Amen » avant de recevoir l’hostie, soit rempli non seulement de notre foi dans la présence réelle du Christ dans l’hostie, mais aussi de notre confession que son corps est la nourriture « sur-essentielle », la « vraie » nourriture, celle qui vient nourrir la vie dont nous avons besoin pour vivre « en abondance ». De plus, dans l’hostie, c’est la présence de Jésus en son action fondamentale : il offre sa vie par amour pour son Père et pour nous ! Dire « Amen » à ce corps, c’est donc entrer nous aussi dans cet acte d’offrande de notre vie par amour pour Dieu et les hommes… et vivre ainsi le mystère de la pâque du Seigneur.

2. Nous notions en février que l’eucharistie nous fait participer à la vie du « Corps du Christ qui est l’Église ». Remarquons à présent que celui qui réalise cette transformation est l’Esprit Saint. A la messe, soyons attentifs aux deux épiclèses (les deux appels à l’Esprit) : la première demande à l’Esprit de Dieu, de transformer le pain et le vin en corps et sang du Christ.
La seconde épiclèse dit : « remplis de l’Esprit Saint, accorde nous d’être un seul corps et un seul esprit dans le Christ » (P.E. III) : nous demandons à l’Esprit Saint de transformer l’assemblée multiple et diverse en un seul et même corps. Il ne s’agit pas seulement d’être une assemblée, mais de devenir ce corps qui offre son action de grâce au Seigneur : « Que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire » ! Sans doute faut-il insister sur la transformation du « nous » (dans « fasse de nous ») au « une » (dans « une éternelle offrande).

3. Enfin, pour méditer plus profondément le lien entre confession et communion je vous laisse cette prière de Guigues le Chartreux que Mgr Baumgarten nous a cité : « Seigneur, que seuls les cœurs purs peuvent voir, j’ai cherché la pureté véritable afin que je devienne capable de vous connaître un tout petit peu. J’ai cherché votre visage, Seigneur, j’ai désiré voir votre face adorable. Plus je vous connais, ô mon Seigneur, et plus je vous veux connaître, non plus seulement dans l’écorce de la lettre, mais dans la réalité de l’union. Et ce don, Seigneur, je l’implore, non point par mes mérites, mais par votre miséricorde.»

Sainte Marche vers Pâques à chacun !

p. Etienne Guibert